Julien Clerc

Légende de la pop française Julien Clerc. «L’essentiel, les gars, c’est de ne pas vieillir dans votre coeur»

Julien Clerc ne s’est tourné vers le public étranger qu’au début du XXIe siècle, lorsqu’il a franchi le cap des 50 ans. À partir de ce moment, de plus en plus de chansons aux mélodies intéressantes ont commencé à apparaître dans le répertoire de Clerc. Au cours des 15 dernières années, il a sorti plusieurs disques․

Dans la France même du XXIe siècle, les choses vont bien aussi pour Julien Clerc. Presque chacun de ses nouveaux albums est accueilli avec brio par les auditeurs. 5 disques qu’il a sortis depuis 2000 ont atteint la première place des charts français.

Nous ne pouvons qu’être heureux pour le joyeux vieil homme Julien Clerc, qui, à la retraite, ne se livre pas aux souvenirs de ce qu’il était un gars populaire au siècle dernier, mais travaille sans relâche, sortant 2-3 nouveaux albums studio tous les cinq ans. Ainsi, en nombre total d’albums et de singles vendus en France fin 2017, il se classe au 13e rang général de l’ensemble des artistes français (16,3 millions d’exemplaires), juste derrière Joe Dassin (17,8 millions de disques et disques ).

Après une si longue introduction, vous vous poserez peut-être une question : est-il nécessaire, en principe, de se familiariser avec les chansons d’un Français qui nous est inconnu, si son œuvre s’adresse davantage à son public autochtone, et non aux auditeurs étrangers ? – Besoin, besoin ! Si vous savez où chercher, parmi sa vaste discographie, vous trouverez de vrais diamants qu’un vrai mélomane ne passera jamais.

Julien Clerc est né à Paris immédiatement après la guerre, en 1947, et s’appelait alors Paul-Alan Auguste Leclerc. Au lycée, il rencontre Maurice Vallée, avec qui ils commencent à composer des chansons (Claire était responsable de la musique et Vallée des paroles). Dans l’année « exubérante » de 1968, Julien sort son premier single et devient rapidement une pop star française, sortant au moins un disque géant par an pendant les 15 années suivantes.

Presque tous les premiers albums de Clerc peuvent être écoutés dans leur intégralité en toute sécurité, même par les auditeurs russophones.

A mon goût, ses meilleurs disques du XXe siècle sont son deuxième album « Des Jours Entiers A Taimer » (1970) et son quatrième disque « Liberté, Egalité, Fraternité Ou La Mort » (« Liberté, Égalité, Fraternité ou Mort », 1972).

Le principal succès de Clerc tout au long de sa carrière, sa carte de visite, est la chanson « Ce n’est rien » (« Ne sois pas contrarié »), sortie sur l’album de 1971 sous le simple nom de « Julien Clerc ».

Cette composition est intéressante car, en fait, elle contient 2 mélodies différentes. L’un accompagne les couplets, l’autre le refrain. Cela se produit souvent lorsque l’interprète récite les vers avec une sorte d’accompagnement indistinct, et dans le refrain il y a un thème mémorable, grâce auquel nous nous souvenons de la chanson elle-même.

Ici, l’accent est mis sur la mélodie des couplets, et la solution musicale du refrain n’est pas si intéressante. On pourrait même dire que le refrain est ici superflu.

Après les premiers albums de Clerc, on pouvait immédiatement se plonger dans le 21ème siècle, en sautant son œuvre précédente, mais néanmoins, parfois sur ses disques, même à cette période, il y avait des compositions intéressantes pour les auditeurs étrangers :

« Les Robots Qui dansent » de l’album de 1987

… ou encore l’émouvant « Nouveau big bang » (1990).

Au 21e siècle, Clerc a écrit de nombreuses autres chansons de ce type et, enfin, des albums intéressants sont apparus et peuvent être écoutés dans leur intégralité.

« Si Jetais Elle » de l’album 2000 du même nom.

« Double Enfance » de l’album 2005 du même nom.

En 2008, Julien Clerc bouscule ses vieilles habitudes et sort, à 60 ans, un excellent disque « Ou sen vont les avions ? (« Où volent les avions ? »).

« Restons amants » est l’un des morceaux les plus mémorables de cet album.

Clerc sorti un autre excellent album, « Partout la musique vient », en 2014, qui contient la chanson entraînante « On va, On vient, On reve ».

Par rapport à Julien Clerc, une comparaison s’impose simplement avec une collection de vins français qui, plus ils sont anciens, plus ils sont chers. Plus Julien Clerc vieillit, plus il enregistre de belles chansons, musiques pour lesquelles il compose encore lui-même.

Pour ses 70 ans, il sort un autre album, « A nos amours », dont on peut affirmer avec certitude qu’il s’agit du meilleur disque de Clerc. Il n’y a aucune chanson passable du tout. Trois se démarquent sur l’album : « Je t’aime etc », « Sous mon arbre » et « Ma colere ».

En écoutant ses chansons des quinze dernières années, on ne peut que se demander : pourquoi n’a-t-il pas écrit quelque chose de similaire au cours des trente années précédentes ?… Le brillant début de la carrière de Clerc a laissé place à une vague créativité « uniquement pour son propre peuple, » et ce n’est que vers 60 ans que Julien Clerc s’est enfin ouvert au monde : me voici ! Écouter!

Personnellement, c’est ce que je fais. Et quand Julien me demande : « Comment vas-tu ? (« Comment tu vas ? ») – Je peux lui répondre franchement : ça va super bien avec ce genre de musique !