Si vous partagez un couple hétérosexuel, il serait préférable de ne pas vous coucher nécessairement en même temps que votre partenaire afin de favoriser votre cycle de sommeil naturel. Et c’est une recherche qui l’indique. Savez-vous que les femmes et les hommes avaient des rythmes biologiques distincts? Plusieurs études ont démontré que ce fait peut avoir des conséquences variées et variées.
Selon des chercheurs, il serait plus avantageux pour les femmes de pratiquer du sport le matin, par exemple. Cependant, en ce qui concerne le sommeil, c’est identique. D’après une recherche, les troubles du sommeil seraient distincts pour les deux sexes. C’est la raison pour laquelle il est préférable de ne pas se coucher à la même heure.
Des cycles de sommeil qui ne s’accordent pas
D’après une étude menée par des médecins des universités de Stanford et Harvard (États-Unis) ainsi que de Southampton (Royaume-Uni) et publiée dans Sleep Medicine Reviews, il semblerait que les femmes aient une plus grande facilité à entrer dans les trois premières phases du cycle de sommeil. Ces phases incluent la somnolence, le sommeil léger et le sommeil profond, qui précèdent le sommeil paradoxal.
De plus, les femmes passeraient même plus de temps que les hommes dans ces phases (environ 10 minutes de plus). De plus, il semblerait que la phase de sommeil paradoxal des femmes arrive jusqu’à un quart d’heure plus tôt que chez les hommes, notamment après l’ovulation. Par conséquent, cette étude a également observé que les femmes passent en moyenne quelques minutes de plus que les hommes à dormir, malgré un temps passé au lit similaire. Ainsi, il semblerait que le sommeil des femmes soit plus efficace.
Des problèmes de sommeil différents
Il est effectivement question de différences hormonales. Des études ont démontré que la diminution de la testostérone chez les hommes vieillissants était associée à des difficultés accrues pour dormir. Cependant, des facteurs hormonaux peuvent également perturber le sommeil des femmes. Par exemple, pendant les règles et la semaine précédente, les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’insomnie, de réveils nocturnes, etc.
De plus, elles sont plus nombreuses à être diagnostiquées avec ces troubles du sommeil, qui peuvent également être causés par l’anxiété, à laquelle elles sont plus sujettes que les hommes. Les femmes ont également un risque plus élevé de développer le syndrome des jambes sans repos (caractérisé par un besoin impérieux de bouger les jambes) et des troubles de l’alimentation liés au sommeil (comme se lever de manière répétée pendant la nuit pour manger, par exemple). En revanche, les hommes sont plus enclins à souffrir d’apnée du sommeil.
Pourquoi les femmes sont plus matinales
Dans le communiqué de présentation de cette étude, il est également mentionné que le corps des femmes se prépare à dormir plus tôt. La sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, commence vers 22 h 49 chez les femmes, tandis qu’elle débute à 23 h 28 chez les hommes.
Cependant, les femmes ont tendance à se réveiller naturellement plus tôt. La température corporelle commence à augmenter à partir de 4 h 46 du matin chez les femmes, contre 6 h 11 chez les hommes. C’est pourquoi Sarah L. Chellappa, co-auteure de cette étude comparative de l’Université de Southampton, recommande aux personnes en couple hétérosexuel de ne pas nécessairement se coucher au même moment, mais plutôt de suivre leur rythme naturel.
Elle souligne que les perturbations du cycle circadien sont associées à plusieurs problèmes de santé et peuvent également affecter l’humeur et les fonctions cognitives. De petites différences peuvent avoir des conséquences significatives sur la santé et le bien-être.