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J’ai 45 ans j’ai eu mon troisième enfant, je suis vraiment désolé pour cet acte récemment

Il y a quelques mois, j’ai donné naissance à un fils, et je me suis sentie à ce moment-là comme la femme la plus heureuse du monde. Lorsque je l’ai tenu pour la première fois contre ma poitrine, les larmes ont coulé sans que je puisse les retenir. C’était un instant magique, un miracle. Pourtant, un petit bémol me hante depuis : j’ai 45 ans.

Être maman à cet âge n’est pas chose facile. Jongler entre la maternité et le quotidien demande une énergie que je n’ai plus toujours. De mon premier mariage, j’ai deux filles adultes, Martha et Marina, qui vivent désormais dans d’autres villes. Nous avions une belle famille, du moins je le croyais. Puis l’amour s’est éteint. J’ai voulu croire à une crise passagère, mais un soir, mon mari m’a avoué avoir une liaison avec une femme plus jeune. Il a fait ses valises et est parti.

Ce fut une période douloureuse. Mes filles m’ont soutenue du mieux qu’elles ont pu, et j’ai juré de ne plus jamais faire confiance à un homme. Mais la vie est pleine de surprises. Un collègue, de dix ans mon aîné, avec qui je travaillais, m’a peu à peu redonné confiance. Il me préparait souvent des cafés avec tant d’attention… Et un an plus tard, j’ai appris que j’étais enceinte. Quand je l’ai annoncé à Daved, il a pleuré de bonheur. Mes filles aussi étaient ravies. J’ai compris que cet enfant était un cadeau du ciel.

Mais après l’accouchement, la réalité m’a rattrapée. Je ne suis plus aussi jeune, je me sens parfois épuisée. Mon fils est très dynamique, il dort peu la nuit. Et je pense à l’avenir : la crèche, l’école, l’université… Que dira-t-on de ses parents si âgés ? Je rêve parfois simplement de m’asseoir tranquillement sur un banc dans un parc. Je ne me souviens même plus de la dernière fois que je me suis accordée un moment avec mes amies. Tout tourne autour de mon petit garçon.

Heureusement, mes filles et mon mari m’aident beaucoup. Je suis profondément reconnaissante d’avoir ce fils. Mais il faut le dire honnêtement : il y a des choses qu’on ne peut pas lui offrir, malgré tout l’amour qu’on lui porte.

Il m’arrive de penser que cette troisième maternité fut peut-être une erreur. Le sommeil paisible me manque. J’essaie de chasser ces pensées, de ne pas céder à la fatigue morale. Mais parfois, je regarde ces jeunes femmes devenues mères à 20 ans, avec tant d’énergie et de liberté, et une pointe d’envie me traverse. Car pour moi, la vie est devenue bien plus difficile.